Les soupapes de sécurité
Sport, théâtre, science, littérature
Cinéma, musique, poésie, peinture
La vie aliénée permet de supporter
Dans notre temps
De la sublimation généralisée ( 1974 )
De l’incompétence recommandée ( 2014 )
Les gens se fichent des gens
Chacun et chacune pour soi, le mépris généralisé ( 2014 )
Tous les coups sont permis
Pour sauver sa peau, rater sa vie
C’est l’hôpital
Où la nourriture est infâme
Comme en prison, où tout va mal
A quand des émeutes
Contre tous les gouvernements
Contre toutes les prisons
Contre toutes les religions
Contre tous les charlatans
Contre toutes les idéologies
Qui sur nous chient
Personne ne sait plus lire ( 2014 )
Cela devient du délire
Personne ne sait plus entendre ( 2014 )
Tout le monde ne fait que se méprendre
Je dis oui
Vous comprenez non
Je dis non
Vous comprenez oui
Je dis noir
Vous comprenez blanc
Je dis blanc
Vous comprenez noir
Une sorte de provocation ( 2014 )
A nier toute signification
Alors je le répète
De mon cul, cela pète !
Pour l’égalité économique et sociale
Pour la gratuité effective de tous les transports
Pour l’abolition des papiers, de l’argent
Pour un monde sans aucune frontière
Plus aucun chef, plus aucun leader
Plus aucune vedette spectaculaire ( 2014 )
Place à la vie, de l’air, de l’air !
Les gens doivent s’organiser entre eux
Sans aucune bureaucratie intermédiaire
Tout doit changer pour être heureux
Il faut que disparaisse la pensée réactionnaire
Halte à la confusion entretenue ( 2014 )
Qui par les tyrannies est entretenue !
Toutes les religions
C’est de la merde, cela rend con
Toutes les idéologies
Cela fige, et la révolution, c’est fini !
Ce sont des soupapes de sécurité
Pour que rien ne puisse changer
Elles nous rendent bêtes
Elles puent dans nos têtes
A quand des émeutes
Contre toutes les polices
Contre toutes les milices
Contre toutes les armées
Contre toutes les soupapes de sécurité
Toutes les églises
Tous les musées
Tous les arts de la pensée séparée ( 2014 )
Là, où toutes les vies sont pétrifiées
De la bouffe de merde
Dans les hôpitaux
De la bouffe de merde
Dans nos assiettes
De la bouffe de merde
Dans les prisons
Tous les criminels et voleurs véritables
Sont toujours des notables
Dans tous les gouvernements
Dans tous les parlements
Ils et elles écrivent dans les journaux
Ils et elles parlent à la radio
De tous les bords politiques
C’est une seule et même clique
A quand des émeutes éclectiques ?
40 ans plus tard ( 2014 )
Je suis toujours aussi anar
Rien n’a changé
Le pire encore détérioré
Tout le monde se fiche de tout
Tout le monde confond tout
C’est à devenir vraiment fou !
Absolument TOUT est pollué
Il n’y a plus que l’inhumanité
Partout des portes
Partout des clefs
Tout ce qui est, de la vie morte
Sort de nos têtes, c’est forcé !
Et toutes mes idées, à l’aise
D’émissions, pour l’O.R.T.F ( 1974 )
L’Office de radiodiffusion télévision française
" Les savants répondent "
" Pourquoi le chômage "
" Philosophes de notre temps "
" Portrait d’un citadin "
Etc. Toujours refusées
Comme des éditeurs, mes manuscrits ( 1974 )
De ma poésie, alchimie didactique, anarchie
Tout cela les faisait gerber
C’était bien clair, nous n’avions pas les mêmes idées !
De plus, pour moi, cela n’était pas un métier
Et je ne savais rien dissimuler
Et puis au fond, tant mieux
Pour un jour, ne pas devoir le regretter !
Patrice Faubert ( 1974 et 2014 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l’invité sur " hiway.fr "