Plaintes de présidents africains, textos avec Macron : l’histoire secrète des passeports de Benalla
Devenu le collaborateur d’un homme de l’ombre, l’ancien garde du corps du président n’aurait jamais cessé d’échanger avec Emmanuel Macron.
Les deux hommes ont lié connaissance pour la première fois début octobre à Paris, au restaurant de l’avenue Gabriel La Réserve. Philippe Hababou Solomon (PHS) a mis plusieurs semaines, avant de se laisser convaincre de rencontrer Alexandre Benalla. Citoyen israélien, Hababou Solomon, 63 ans, baroude depuis des décennies entre l’Afrique, le Qatar et Israël. Inquiété autrefois par la justice française, il évite l’Hexagone et tout ce qui touche à l’ancienne Françafrique. Alors, se mettre dans les pattes le sulfureux Benalla venu de l’Elysée… « Philippe avait intérêt à fuir cette histoire, insiste une amie de l’homme d’affaires. Mais, quand il a vu Benalla, il a presque été touché par sa gentillesse et a décidé de le prendre avec lui comme on prend un apprenti en formation. » En octobre, trois mois après sa disgrâce de l’Elysée, le jeune Benalla, 27 ans, s’apprête donc à commencer une nouvelle vie professionnelle.
De l’avis de son nouveau patron, « le petit » ne connaît rien au monde des affaires et serait plutôt timide. A priori, donc, un boulet… Le 15 octobre, PHS et lui s’envolent pour un premier voyage au Congo Brazzaville. A l’aéroport, Benalla exhibe un passeport diplomatique. Il en serait presque fier. Son nouveau mentor s’en étonne. En Afrique, avec lui, pas besoin d’autres coupe-files… Mais Benalla insiste. ...............................................................