Projection de film : « Le chant de la fleur »

posté le 26/10/15
lieu : Maison de l'Amérique Latine
adresse : Rue du Collège, 27, Bruxelles

02 53593 80
Mots-clés  luttes sociales  luttes environnementales  Peuples natifs  projection / débat / concert 

Un chant ancestral sauvera-t-il l’Amazonie ?

Rencontre exceptionnelle avec cinq femmes représentantes de la communauté de Sarayaku. Alors que les Etats du monde se préparent à conclure un nouvel accord pour freiner le changement climatique (COP 21 à Paris), la dévastation de la forêt amazonienne continue jour après jour, année après année.

Rejoignez-nous autour du documentaire belgo-équatorien de Jacques Dochamps et de Jose Gualinca qui retrace le combat des communautés autochtones d’Amazonie pour préserver leurs terres ancestrales. Le documentaire dure une heure, sera diffusé en VO sous-titré français. Nous aurons la chance de recevoir cinq femmes de la communauté de Sarayaku, pour mieux nous témoigner de son expérience et débattre.

Sarayaku est un village indien situé au coeur de l’Amazonie équatorienne. Il habite le peuple Kichwa. Environ 1.200 habitants y vivent encore de façon traditionnelle (de chasse, de pêche, d’agriculture et d’élevage) et y gèrent plus ou moins 135.000 hectares de territoires ancestraux. Sarayaku possède son propre mode de gouvernement traditionnel basé sur des principes démocratiques extrêmement développés.

Les peuples vivant dans ces forêts sont bien sûr les premiers touchés par cette destruction sans précédent. Beaucoup ont purement et simplement disparu, la plupart ont vécu un démantèlement culturel et social. Ils luttent constamment contre les méga-projets d’exploitation de leur territoire, les menaces de déforestation et de pollution.

Sarayaku s’est fait connaître en Europe par sa lutte pour la survie de son peuple et la préservation de son territoire. Il a notamment mené une procédure contre un projet d’extraction pétrolière auprès de la Cour Inter-américaine des Droits de l’Homme pour violation du droit à la vie, à la terre, du droit de la Nature et de la Constitution de l’Équateur. Elle a abouti en 2012 à la condamnation de l’État équatorien pour violation des droits collectifs et humains de Sarayaku.

Mais la lutte du peuple Sarayaku fait également face à un autre paradoxe. Celui d’un pays qui, d’un côté, planifie sa propre transition vers la société du « buen vivir » et qui, de l’autre, booste l’exploitation et l’exportation de ses ressources naturelles pour financer ses politiques sociales. Face à cela, Sarayaku propose une autre vision du développement, à portée internationale innovante dans laquelle s’intègre les « Aires de Forêt vivante ». La vision d’un « développement durable » qui n’est pas synonyme de destruction de l’environnement et de génocide culturel.

Lors de l’incursion des compagnies pétrolières sur leur terre, les femmes de Sarayaku ont joué un rôle déterminant dans la résistance pacifique et la défense de leur famille et de leur territoire. Elles les ont repoussées aux côtés de leurs pères, frères, époux et enfants. Aujourd’hui, ces femmes sont connues dans le monde entier comme défenseuses des droits des femmes et des peuples autochtones amazoniens. Leur association s’appelle « Kuriñampi » – Chemin d’or.

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