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Comment les suprémacismes s’installent - suite

posté le 19/04/18 Mots-clés  antifa 

Contrairement au nazisme, le sionisme escamote son « racisme légal »

Le sionisme est assez opaque dans sa législation et ses programmes. Il utilise des concepts humains brillants dans sa terminologie. C’est dû au fait que le mouvement sioniste, pendant la plus grande partie de son histoire, n’avait pas la même puissance que le nazisme et ne contrôlait pas de territoire. Bien que le sionisme, au travers d’Israël comme sa réalisation concrète, ait pris le contrôle total de la Palestine, il n’a pas choisi un mode d’expression plus explicite - au moins à l’époque précédant les deux derniers gouvernements. Le chauvinisme, le racisme et le mépris des populations sont évidents dans la pratique israélienne mais rarement exprimés ouvertement à cause du besoin permanent du soutien des superpuissances occidentales. Un aspect fondamental de cette dissimulation est l’auto-victimisation, qui est centrale dans le roman national sioniste, et aussi le mensonge, la manipulation émotionnelle, faisant porter la culpabilité des ses actes aux Palestinien-ne-s par l’utilisation cynique de la tragédie de l’holocauste. En fait beaucoup de survivant-e-s de l’holocauste qui se trouvent en Israël [37] vivent dans la pauvreté et l’oubli [38]. D’ailleurs beaucoup de ces survivant-e-s désapprouvent le sort infligé aux palestinien-ne-s et aux migrant-e-s.

Il est important aussi de mettre en lumière le fait que les lois de l’État d’Israël prévalent sur la constitution de l’OSM depuis la création de l’État d’Israël. C’est normal puisque l’objectif principal de l’OSM de créer l’État d’Israël a été atteint, et que, comme conséquence, Israël est devenu de jure la référence sioniste depuis 1948. Les articles 1, 2, 4 et 6 de la loi relative au statut de l’Agence Juive - Organisation Sioniste Mondiale de 1952 clarifient cette affaire :

Article 1

« L’État d’Israël se considère comme la création du peuple juif entier, ses portes sont ouvertes, conformément à ses lois, à chaque juif qui désire y immigrer » [39].

Article 2

« L’Organisation Sioniste Mondiale, depuis sa création il y a cinq décennies, a dirigé le mouvement et les efforts du peuple juif pour l’objectif millénaire de retour dans sa patrie et, avec l’aide des autres organisations et institutions juives a mené à bien la responsabilité principale de la création de l’État d’Israël » [40].

Article 4

« L’État d’Israël reconnaît l’Organisation Sioniste Mondiale comme l’agence autorisée qui continuera d’agir dans l’État d’Israël pour le développement et le peuplement du pays, l’absorption des immigrés de la diaspora et la coordination en Israël des activités des organisations et institutions juives agissant dans ce domaine » [41].

Article 6

« L’Etat d’Israël compte sur les efforts de l’Organisation Sioniste Mondiale afin d’atteindre cette unité ; si l’Organisation Sioniste Mondiale, à cette fin, devait décider d’élargir sa base avec l’accord du gouvernement et l’approbation de la Knesset, le nouvel organisme jouirait du statut confié à l’Organisation Sioniste Mondiale dans l’État d’Israël » [42].

Les terminologies libérales, démocratiques ou relatives aux droits humains employées par l’OSM ou dans les lois israéliennes actuelles sont en fait limitées aux juifs/ves soit par d’autres lois, soit par les termes même de leur promulgation ou par des sections des mêmes lois. En fait même les juifs/ves à l’intérieur d’Israël ne sont pas tou-te-s égaux/ales.

Il est impossible de séparer les actes brutaux d’Israël contre le peuple autochtone de la Palestine de la structure légale d’Israël. Un regard objectif sur la structure légale d’Israël permet de constater que les atrocités commises par Israël se déroulent dans un cadre législatif, et que ce cadre législatif trouve son explication dans l’idéologie sioniste. De plus, puisque le sionisme est né chez les juifs européens, les centres du pouvoir en Israël sont presque exclusivement ashkenazes [43], donc la dénomination "régime sioniste d’Israël" est, de l’avis de l’auteur, une description pertinente. Autrement dit, les actes inhumains commis par Israël sont les résultats/conséquences de l’idéologie sioniste, et la mise en œuvre des aspirations de cette idéologie nécessite une force militaire.

Les cœurs militaristes du nazisme et du sionisme

Dès sa création (1920), le parti nazi - qui était le successeur du Parti des Ouvriers Allemands (créé en 1918) - a formé la faction terroriste SA (Sturmabteilung ‘Section d’Assaut’), qui a été absorbé en 1929 lors de la création de l’infâme SS (Schutzstaffel ‘Escadron de Protection’). La violence et le terrorisme étaient incontestablement le trait dominant des actes nazis, aussi bien contre les opposants internes ou externes, comme le montrent les chroniques de cette époque.

Dans le cas sioniste, dix ans après la création du mouvement sioniste, le premier groupe armé « Bar Giora » בר גיורא (ce nom venant de Simon Bar Giora, un des dirigeants de ‘la révolte judéenne contre les Romains.’) a été créé en 1907 en Palestine. Deux ans plus tard « Bar Giora » a été absorbé par l’organisation terroriste « Hashomere » השומר (Gardien) dont l’emblème portait le slogan suivant : בדם ואש יהודה נפלה, בדם ואש יהודה תקום Bedame Ve eish Yehouda nafla, Bedam ve eish Yehouda takoume. (Dans le sang et le feu Yehouda est tombée, dans le sang et le feu Yehouda se relèvera). C’est le prédécesseur de la « Haganah » הגנה (Défense), créée en 1920, qui deviendra l’organisation terroriste la plus importante en Palestine [44], jusqu’à ce qu’elle se transforme en la composante majeure de l’armée de l’État sioniste d’Israël, « Tsahal ».

La « Haganah » avec des autres organisations sionistes extrémistes (Irgoun et Lehi) ont commis une longue liste de massacres contre les Palestinien-ne-s et en ont chassé 750 000 sous le feu. Le Haut Commissaire du gouvernement britannique pour la Palestine Alan Cunningham a dit que les célébrations par les membres des organisations terroristes sionistes de la « victoire » sur les civil-e-s palestinien-ne-s désarmé-e-s, sont similaires à celles des Nazis [45].

La puissance militaire a toujours été centrale dans la pensée sioniste, avant et pendant l’opération de grande envergure qui a réussi à expulser a la majorité des Palestinien-ne-s de leurs maisons en 1948. En réalité, elle forme une partie essentielle l’idéologie sioniste puisque l’armée a construit l’identité israélienne.

L’Agence Juive pour Israël le dit publiquement : elle exprime sans hésiter l’idée que c’est à l’armée que la personnalité israélienne se construit. « L’armée israélienne est généralement perçue comme le ‘constructeur de la nation’ - une école de l’identité nationale et de l’unité » [46].

L’armée de l’État d’Israël a prolongé et amplifié les taches de ses prédécesseurs, les organisations armées sionistes. Kaplan donne la brigade Nahal comme exemple :

« Au moyen de ‘Nahal’ (Acronyme hébreu de jeunesse pionnière combattante), l’armée a établi dans des zones éloignées ou frontalières, des colonies militaires qui combinent l’agriculture avec la défense régionale. Ces colonies sont habituellement créées et tenues par des groupes de jeunesse sionistes ayant séjourné dans un kibboutz plus ancien avant de déménager vers les nouveaux postes avancés. Après une période initiale, ces postes-avancés passent à des groupes civils et généralement deviennent des kibboutz ou des moshavs .Beaucoup de colonies israéliennes dans les vallées du Jourdain et la Arava ont été établis par Nahal… Tsahal a aussi montré son intérêt actif pour l’éducation des nouveaux immigrés, surtout pour l’enseignement de l’Hébreu. Les enseignants de l’armée sont envoyés dans les centres d’intégration des immigrés, les écoles de terrain et d’autres institutions éducatives. Des programmes spéciaux de l’armée pour les adolescents des milieux défavorisés combinent l’enseignement scolaire avec le travail dans une base militaire. Il convient de souligner que ces programmes ne sont pas destinés aux soldats mais aux secteurs marginalisés de la société israélienne. » [47].

Comme dans le cas nazi, l’armée n’est pas juste un outil pour soumettre les "autres" et créer une image de supériorité, mais une composante essentielle de l’État et de l’identité.

Les ponts entre les « frères »

Le régime nazi entretenait des liens forts avec le régime fasciste de Mussolini et le régime fasciste de Franco en Espagne ainsi que l’impérialisme japonais. Les affinités idéologiques ont beaucoup facilité la complicité et la coopération, ainsi que les intérêts communs. Le même mécanisme s’est exercé aussi dans le cas du régime sioniste d’Israël qui a maintenu des relations très étroites avec l’ex-régime d’apartheid en Afrique du Sud jusqu’au dernier jour, ou avec d’autres regimes abominables (Argentine des généraux...). Mais bien avant il y eu l’accord effarant entre les sionistes et les nazis, un accord qui visait à stimuler leurs économies, comme relaté dans ce qui suit.

En 1933 les Nazis et les sionistes, sur la base de leurs intérêts communs, ont signé « l’accord de transfert », ou Haavara en hébreu (העברה : transfert). Le régime nazi voulait casser le boycott juif des produits allemands en Grande Bretagne et les aux États Unis, où la majorité des juifs/ves allemands/es riches avaient pu immigrer, expulser les juifs/ves qui vivaient en Allemagne et faire des profits économiques. De leur côté, les sionistes voulaient faire immigrer autant de juifs/ves que possible en Palestine et renforcer leur base matérielle et économique.

Dans un entretien pour marquer les 25 ans de la publication de son livre : L’accord de transfert, Edwin Black (la note 51 doit être avancée ici) explique le mécanisme du transfert :

« Les allemands ont concocté l’idée et les sionistes l’ont concoctée avec eux. Que les marchandises allemandes soient vendues et que, par cette vente, des profits soient générés. Un Juif vivant en Allemagne, dans cet arrangement complexe, plaçait les avoirs et actifs de son foyer dans une banque spéciale, cette banque s’appelait PALTREU. Une autre banque avait été créée en Palestine et s’appelait Anglo-Palestine Bank. L’argent était versé à la banque allemande, les produits nazis étaient vendus par l’Organisation Sioniste aux Moyen-Orient, surtout en Palestine. Quand les marchandises étaient vendues, le revenu généré allait à l’Anglo-Palestine Bank. Puis l’Anglo-Palestine Bank fournissait de l’argent aux Juifs pour contourner les restrictions de devises que les Britanniques avaient imposées et pour qu’ils puissent immigrer. Par ce processus les Nazis restauraient leur économie, ils pouvaient casser le boycott, parce que on ne peut pas transférer un Juif grâce à la vente de marchandises et en même temps boycotter ces marchandises. L’infrastructure de la Palestine juive a été ainsi construite : conduites d’eau, acier, brasserie, maisons, voitures, autobus, tout ceci était produit en Allemagne. Quand je suis allé pour la première fois en Israël, je me demandais pourquoi il y avait tellement de Mercedes-Benz. » [48].

Les Nazis récupéraient des profits et se débarrassaient des juifs, et les sionistes récupéraient également des profits, de l’infrastructure et des nouveaux immigrants. Ce processus procurant de l’argent et de l’immigration juive leur à servi à créer une nouvelle réalité en Palestine, renforçant l’immigration juive et transformant l’économie agricole de la Palestine en une économie industrielle détenue par les sionistes.
Ghassan Kanafani décrit ce processus comme suit :

« l’immigration n’était pas seulement destinée à assurer une concentration en Palestine de capital détenu par des juifs européens, afin de dominer le processus d’industrialisation, mais de fournir un prolétariat juif pour y parvenir. Cette politique dont le slogan était ’le travail juif d’abord’ a eu de graves conséquences, puisqu’elle a conduit à l’émergence rapide de formes de fascisme dans la société coloniale juive » [49].

Il est à noter que le prolétariat juif dont parle Kanafani n’était en général pas constitué de juifs allemands, mais plut ot d’immigrants venu de l’ancien empire russe.

Seule une minorité des Juifs/ves sous le régime nazi avait les actifs suffisants pour fournir les 1000 Livres britanniques requises par les autorités du mandat britannique pour les laisser entrer en Palestine comme des « immigrés capitalistes » [50]. Les Britanniques voulaient organiser l’immigration juive et non pas l’interdire.

À cette période le mouvement sioniste avait un grand besoin de ressources financières et matérielles pour soutenir son projet en Palestine, les "accords de transfert" (Haavara) répondaient à cette nécessité. Les dirigeants sionistes se sont mis pragmatiquement dans les mains des assassins nazis afin de faire venir des Juifs/ves, sans aucune considération pour les Juifs/ves pauvres qui ne possédaient pas le minimum des actifs requis, nécessaires pour payer les autorités du mandat britannique en Palestine.

Le sionisme n’a pas eu de problème pour avoir liens avec le régime nazi si cela signifiait que le reste des Juifs/ves allemand-e-s – ou bien une bonne partie d’eux/elles - pouvaient devenir une force de travail de qualité, qui paierait son voyage vers ce pays en train d’être colonisé et nettoyé ethniquement. Ce choix est immoral, même si Edwin Black pense autrement, comme il le dit dans l’entretien qui marque les 25 ans de la publication de son livre mentionné ci-dessous :

« C’est une affaire avec le diable, pas avec les anges, c’est une affaire avec les gens qui veulent te tuer. Donc, fondamentalement, chaque fois qu’ils [les sionistes] sauvent un juif, ils contribuent à l’économie nazie, et c’est même pire, je veux dire qu’il y a des dynamiques que je n’ai jamais décrites, mais les Juifs étaient obligés de sauver des Juifs de cette façon. C’était un choix horrible confié aux sionistes, mais on ne blâme pas les otages qui ont le pistolet sur la tempe. » [51].

Peut-être une de ces dynamiques non mentionnées est résumée par David Ben-Gourion :

« Si je savais qu’il est possible de sauver tous les enfants juifs d’Allemagne en les transportant en Angleterre, et seulement la moitié d’entre eux en les transférant sur la terre d’Israël, je choisirais la dernière solution, car devant nous il n’y a pas seulement la question du nombre de ces enfants mais celle de la reconnaissance du peuple d’Israël » [52].

Le sionisme et la législation internationale

Grâce aux succès des mouvements de libération a travers le monde après la deuxième guerre mondiale et à l’équilibre des forces entre les États-Unis et l’ex-URSS, les conditions mondiales étaient plus favorables après les décolonisations pour dire solennellement à quelle catégorie de système de pensées le sionisme appartient. L’assemblée générale de l’ONU a considéré dans sa résolution 3379 « Élimination de toutes formes de discrimination raciale » que le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale [53]. Cette résolution adoptée en 1975 se basait sur une série de déclarations et de résolutions prises par l’ONU, ainsi que sur plusieurs faits historiques. La résolution rappelle la déclaration 1904 o u l’ONU s’est déclarée alarmée devant « les manifestations de discrimination raciale qui se constatent encore dans le monde dont quelques-unes sont imposées par certains gouvernements au moyen de mesures législatives, administratives ou autres » [54]. Comme expliqué ci-dessus, c’est toujours le cas d’Israël.

La même résolution « Élimination de toutes formes de discrimination raciale » rappelle la résolution 3151G (XXVIII) du 14 Décembre 1973 où l’Assemblée Générale « a condamné en particulier l’alliance impie entre le racisme sud-africain et le sionisme » [55]. Ce paragraphe se base bien sur un fait historique, une coopération qui a duré jusqu’à la fin de apartheid sud-africain.

La déclaration de Mexico sur l’égalité des femmes et leur contribution au développement et à la paix en 1975, proclamée par la conférence mondiale de l’année internationale de la femme, est présente dans cette résolution, son 24ème principe dit :

« La coopération et la paix internationales exigent la libération et l’indépendance nationales, l’élimination du colonialisme et du néo-colonialisme, de l’occupation étrangère, du sionisme, de 1’apartheid et de la discrimination raciale sous toutes ses formes, ainsi que la reconnaissance de la dignité des peuples et de leur droit a l’autodétermination » [56].

La résolution 3379 « Élimination de toutes formes de discrimination raciale » se base aussi sur d’autres déclarations légales et résolutions internationales. Bien qu’elle n’ait pas mené à des démarches concrètes pour sanctionner l’État sioniste et raciste d’Israël, son existence en elle-même avait une forte signification morale.

La résolution 3379 a été révoquée en 1991 quand l’Union Soviétique est devenue une coquille vide, juste 9 jours avant qu’elle ait cessé d’exister. La chute de l’URSS, la stérilité de la pensée des dirigeants palestiniens et leur trahison de la lutte de leur peuple ont crée une ambiance favorable à une manœuvre sioniste intelligente : Israël a conditionné sa participation à la conférence de Madrid à la révocation de la résolution 3379.

Le 16 décembre 1991, l’Assemblée Générale de l’ONU a émis une résolution d’une seule ligne et sans aucune justification légale, bien que la base légale sur laquelle la résolution révoquée avait été émise soit toujours applicable. Par la résolution 46/86 :

« L’assemblée générale décide de déclarer nulle la conclusion contenue dans le dispositif de sa résolution 3379 (XXX) du 10 Novembre 1975. » [57].

Conclusion

Le sionisme et le nazisme sont nés du même terreau, les deux sont des idéologies violentes et racistes, qui croient à la supériorité d’un groupe sur d’autres, voire sur le reste de l’humanité. Les gens savent que « nazi » et « allemand » ne sont pas identiques, mais la propagande sioniste égare les gens en identifiant « juif/ve » avec « sioniste ». Le fait que les juifs/ves aient été des victimes (parmi d’autres victimes) et aient été sauvagement persécuté-e-s par les Nazis a aidé les sionistes à répandre leur désinformation et à rendre véritablement tabous toute remise en cause et tout questionnement de la logique du sionisme.

Le nazisme et le sionisme ont certaines similitudes sur le plan de l’oppression, de l’occupation et du dédain de la vie humaine. Ce que le sionisme commet ne découle pas d’un mécanisme d’identification avec l’ancien agresseur, c’est un racisme intrinsèque et agressif puisant aux mêmes sources fondamentales que celles du nazisme, mais à une plus petite échelle et dans un espace plus limité. Non seulement pour l’émancipation réelle des Juifs/ves eux/elles-mêmes et des Palestinien-ne-s, mais par souci d’une justice qui éradique les racines du problème, et pour la paix et la vie en commun sur cette terre en Palestine, le sionisme doit être condamné et éliminé, en espérant que cela ne soit pas avec le même coût que celui que l’humanité a payé pour éliminer le monstre nazi.

http://www.ujfp.org/spip.php?article6327


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