2018 année de la contestation... et de la récupération

Pour les 50 ans de Mai 68, la ville de Bruxelles a décidé de faire tout une série d’activités culturelles autour du thème de la contestation politique et social…

    • Décidément les dirigeant.e.s de cette ville qui pue le fric et la pacification sociale ne manquent d’air !

Celleux la même qui au moindre soubresaut de contestation brandissent fièrement la matraque, n’hésitent pas à la glorifier, la récupérer pour leurs intérêts lucratifs une fois qu’elle est passée..

Mais cette histoire voyez-vous ce n’est pas la votre ni celle des petit.e.s-bourgeois.e.s qui se croiront subversifs le temps d’une expo, un verre de champagne à la main.

La contestation quant à elle, n’aime guère se retrouver entre les murs de vos galeries huppées avant-garde de la gentrification.

Elle les vomit du plus profond de son coeur ne pourrait de toute façon que s’y étouffer.

Non, elle préfère de loin coller des affiches à vos murs, les repeindre à grand coup d’acrylique, les détruire quand elle le peut.

Elle s’exprime sans votre autorisation et contre vous sur son terrain de jeux favori : la rue !

Et si cette année s’avère vraiment devenir celle de la contestation, c’est là et nulle part ailleurs que cela se passera.

Vous allez exposer des graffs que vous vous efforcez d’effacer des murs de la ville à longueur d’année, des affiches que vous arrachez tout aussi férocement pour les vider de toutes leurs substances, toutes leurs significations, toutes leurs vies.

Quand au pavé et au pochoir que vous utilisez fièrement comme logo, méfiez-vous, car hier comme aujourd’hui ils peuvent toujours se retourner contre vous…


publié le 14 janvier 2018