Vive la Commune ! 150 ans du soulèvement de la Commune de Paris à Saint-Gilles, Bruxelles.

Vidéo de l’action

Ce 18 mars 2021, peu avant le couvre-feu, une centaine de manifestant·e·s ont pris possession de la Place Bethléem à Saint-Gilles pour commémorer les 150 ans de la naissance de la Commune de Paris, qui vécu du 18 mars au 27 mai 1871.

La Commune de Paris, ce sont évidemment un ensemble de mesures radicales, immédiates, révolutionnaires : quant aux femmes, quant aux enfants et à leur éducation, quant aux besoins de base, nourriture et logement. C’est également un fonctionnement révolutionnaire : les représentant·e·s ont un mandat impératif et peuvent être ·e·s.révoqués.

La Commune de Paris est le premier territoire libéré du capitalisme et de l’État bourgeois. La manière dont l’évènement s’est produit est tout autant révolutionnaire que ses réalisations.
Soudain, le peuple se coalise contre ses oppresseurs. Soudain, le consensus n’est plus mou, n’est plus celui du moins disant, celui d’une préservation de l’ordre établi. Soudain, tout le monde choisit son camp, des tièdes se réchauffent, acceptent et s’approprient la radicalité. Soudain, gueux et réprouvé·e·s, militant·e·s, journalistes et écrivain·e·s mobilisé·e·s se conscientisent politiquement ensemble. C’est l’instant révolutionnaire, et il convient de le célébrer dignement.

La bourgeoisie et le capital ont compris le danger. Plus que leur bien, ils défendent leur conception de la société. Pour cela, ils massacrent sans pitié et ils tentent d’effacer ce que la Commune a été. Ceux-là ont eu des descendants. Ils sont toujours en place. Leur répression est féroce, leurs moyens de surveillance toujours plus importants, leur volonté de domination intacte.

Descendant·e·s des « Communard·e·s », des « pétroleuses », nous ne pouvions célébrer la Commune, ses réalisations et ses méthodes que dans la rue et sans demander la permission.


publié le 19 mars 2021