Occupation de l’ONEM de Bruxelles

Ce mardi 16 décembre, les bureaux de l’ONEM place Marcel Broodthaers 4, ont été occupé par une trentaine de chômeurs et travailleurs. L’occupation a duré plus ou moins une heure, le temps que la direction de l’ONEM décide d’annuler tous les rendez-vous prévus, aussi bien le matin que l’après-midi. A l’extérieur, une petite centaine de personnes s’était rassemblée à ’l’appel du réseau Stop Article 63 - 2 pour protester contre l’exclusion de dizaines de milliers de chômeurs le premier janvier 2015. Tout ce petit monde s’est ensuite baladé, sous escorte policière, sur l’Avenue Fonsny puis le boulevard Lemonnier, jusqu’à aller tenir une assemblée dans le quartier Annessens.

Le communiqué de presse :

Bloquons la machine à exclure !

Depuis plusieurs années, les gouvernements d’ici et d’ailleurs utilisent « la crise », dont ils sont les premiers responsables, comme un moyen de pression pour faire passer leurs réformes et détruire les conquis sociaux partout où il en subsiste. Dans la suite de la grande manifestation nationale du 6 novembre dernier, des centaines de milliers de personnes refusent cette supercherie et se révoltent contre la guerre qui leur est menée.

Le premier janvier 2015, dans deux semaines, des dizaines de milliers de chômeurs seront radiés du chômage. Votée sous le gouvernement Di Rupo, cette mesure, s’accompagnant d’un renforcement des contrôles et de sanctions plus directes, aura des effets économiques cosmétiques en regard des dizaines de milliards d’euros gaspillés par les banques ou détournés de l’impôt par les grandes entreprises. Qui croit encore à la nécessité budgétaire d’une telle loi ? Cette dernière vise avant tout à peaufiner la mise en disponibilité des êtres, que ce soit le travailleur cherchant coûte que coûte à préserver son emploi, ou le chômeur s’acharnant à en trouver un à n’importe quel prix.

Aujourd’hui, nous, êtres venant de tous horizons et « libres » de ne pas être représentés, occupons l’ONEM et voulons empêcher les contrôles ainsi que les sanctions du jour. En perturbant la machine à exclure, nous posons un geste qui ne demande qu’à être répété, prenant ainsi part au mouvement de grève national qui ne cesse de prendre de l’ampleur.


publié le 16 décembre 2014