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Une grande partie de la population, notamment les jeunes Vietnamiens, admirait Hitler

posté le 04/04/18 par CENSUREE PAR ELIZABETH GUILLAUME NO CHAT AIR LIBRE INDYMERDIA QUI LOVE BOUTELDJA Mots-clés  histoire / archive 

L’anticolonialisme pro-nazi

le 17 juin 1945, en prenant la parole pour évoquer l’esprit de sacrifice des combattants du parti national de 1930 après l’échec de Yên Bai, Nhuong Tông en vint à comparer la mort des martyrs du parti national du Viêt-Nam à celle d’Adolf Hitler qui venait de se suicider en Allemagne un mois et demi auparavant [27]. Nguyên Triêu Luât reprenait cette comparaison à son compte dans l’éditorial du Quotidien de Haiphong publié le lendemain de la commémoration : « Nguyên Thai Hoc et Hitler se sont préparés à accepter la mort dans l’allégresse car ils ne voulaient pas voir leur pays écrasé sous la botte de leurs adversaires [28]. » Cette comparaison interpelle l’historien aujourd’hui ; mais au printemps 1945, les écrivains nationalistes s’exprimaient ouvertement sur ce sujet. L’écrivain Vu Bang affichait, sur trois pages du magazine Trung Bac Chu Nhât (Centre Nord Dimanche), sa tristesse dans un article intitulé « Hitler est tombé [29] ». Nguyên Triêu Luât commentait le suicide de Hitler dans les colonnes de son journal en expliquant qu’il s’agissait d’une « leçon éternelle » à retenir. Il vantait en outre le patriotisme de Hitler, son sacrifice et la symbiose qu’il avait su opérer avec son peuple et glorifiait la mort de celui qui n’avait eu qu’un amour : le peuple allemand [30]. Dans un numéro suivant, il revenait sur les causes de la guerre en prenant la défense du dictateur allemand et en renvoyant les responsabilités à ses prédécesseurs [31]. (...)

Dans les années 1940, les propos passionnés de Luât n’avaient rien de très particulier. Comme le rappelle l’écrivain Nguyên Vy dans son récit mettant en scène le jeune Tuân, héros fictif et peut-être autobiographique, une grande partie de la population, notamment les jeunes Vietnamiens, admirait Hitler, ce petit caporal parti de rien qui avait accédé aux plus hautes marches de l’État et qui avait su redonner un visage grandiose à l’Allemagne [33]. En effet, le national-socialisme apparaissait alors pour de nombreux révolutionnaires comme la seule véritable alternative idéologique crédible face au communisme [bolchevisme]. (...)

La tentation « fasciste » des luttes anticolonialeshttps://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2009-4-page-45.htm


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