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Blocus de Cuba : Chroniques d’un cauchemar sans fin

gepost op 12/12/20 Trefwoorden  luttes sociales  antifa 

Le principe des systèmes totalitaires, c’est de de donner une vision manichéenne des choses, il y a les bons d’un côté et les méchants de l’autre. Sur Cuba, on atteint des sommets, pire que le Grand Satan américain pour les ayatollahs. Parler de Cuba sans parler du blocus, de l’asphyxie d’un peuple par les sanctions, c’est digne de la propagande et des méthode staliniennes qu’on prétend dénoncer chez les autres.

Cuba, c’est autre chose que le mal absolu de la planète et la caricature qu’en donnent des gauchistes adeptes de Big Brother, pour la plus grande joie des trumpistes qui rigolent bien de cette aide inespérée.

Par exemple, on pourrait aussi parler de ça :

"La question n’est pas ici d’encenser ou au contraire de démolir le régime cubain?; ces quelques lignes ne suffiraient pas à embrasser la complexité socio-politique du « premier territoire libre d’Amérique latine ». À l’aune de l’actualité, on s’attachera plutôt à présenter les faits sur trois plans : le rôle joué par Cuba à l’international, l’extraterritorialité renforcée du blocus ainsi que la particularité du système de santé cubain et les défis rencontrés à l’interne en temps de Covid-19.

Cuba, puissance médicale

Actuellement, plus de 25 000 médecins en provenance de l’île luttent contre le Covid-19 dans plus de trente pays. Si l’aide médicale en faveur des pays défavorisés relève d’une tradition depuis le triomphe de la révolution cubaine en 1959, un tournant s’est amorcé avec la pandémie. En effet, des pays « développés » tels que l’Italie, mais aussi l’Espagne et la France ont eux aussi sollicité à Cuba l’envoi de médecins pour affronter la crise sanitaire. Ces appels mettent en lumière, si besoin était, deux aspects importants : d’une part, le résultat désastreux de plusieurs décennies de coupes budgétaires dans le secteur public hospitalier européen exigées par l’UE et, d’autre part, l’incapacité de cette dernière à réagir rapidement pour venir en aide à ses pays membres les plus touchés.

Certes, il y a dans cette action internationaliste un aspect symbolique et concret qu’on ne peut nier, mais qui a occupé tout entiers certains médias européens. On imagine bien sûr la claire fierté que doit ressentir – à raison – la plus grande île des Antilles face à cet appel à l’aide de pays « capitalistes ». Et on sait, car le gouvernement cubain ne s’en cache pas, que ces derniers ont payé ces prestations de services. La politique cubaine a toujours été claire à ce niveau : ceux qui peuvent payer payent, contribuant ainsi à alimenter le système de santé cubain mais aussi les missions internationales en faveur de pays qui, eux, sont dans l’incapacité de payer.

Blocus extraterritorial criminel

Plutôt que de se focaliser sur ces questions somme toute assez mesquines, les médias occidentaux feraient mieux de dénoncer l’extraterritorialité du blocus contre Cuba, largement renforcé par le gouvernement Trump.

Huit organisations ont récemment dénoncé que des entreprises suisses qui commerçaient jusqu’alors avec Cuba avaient refusé de vendre à l’île des respirateurs artificiels. Elles déplorent également que des banques suisses aient refusé des transferts de dons de leurs client·e·s à l’échelle locale, simplement à cause de la mention du nom Cuba dans la transaction. Ces dons devaient servir à soutenir le projet d’urgence de récolte de fonds #CubavsCovid19, pour livrer des réactifs de test et équipements de protection. La souveraineté helvétique semble donc une fois de plus bien mise à mal face à la dépendance de notre économie nationale au dollar US et, par conséquent, aux instructions de Washington. la Suisse, officiellement opposée à l’embargo, doit cesser d’être complice dans les faits de cette politique criminelle contre Cuba et son peuple.

Robinet touristique verrouillé

À l’interne, la pandémie semble sous contrôle. Il faut dire que l’État cubain consacre 28 % de son budget à un système de soin universel, gratuit et largement distribué grâce à la présence dans chaque quartier d’un cabinet communautaire. On compte ainsi 82 médecins pour 10 000 habitant·e·s (contre 43 en Suisse, 32 en France, 26 aux USA). Avec des mesures volontaristes contre le Covid-19 et la fermeture des frontières, le pays affiche des chiffres encourageants (1766 cas, 77 mort·e·s), même si l’approvisionnement est (re)devenu compliqué, surtout en ville. Dans un pays qui importe 80 % de sa consommation et dont l’une des sources principales de revenus est le tourisme, il y a comme un relent de « période spéciale » (crise économique dans les années 90 suite à la chute de l’URSS).

Mais justement, Cuba possède une expérience de résistance hors du commun face au « collapse » ou « fait historique total » que représente le Covid-19. Le gouvernement a décidé de donner un coup d’accélérateur à la production alimentaire nationale, de manière autonome pour chaque province étant donné que les transports interprovinciaux sont suspendus. Si ces consignes de diminuer les importations et d’aller vers davantage de décentralisation ne sont pas neuves, elles deviennent vitales à l’aune du verrouillage du robinet touristique soudain.

À l’heure où la Russie et la Chine offrent leur soutien à l’île, on ne peut qu’espérer que Cuba réussira à se défaire le plus possible des chaînes de dépendance et à aller vers davantage d’autogestion.

https://www.lanticapitaliste.org/actualite/international/cuba-lutte

ou ça :

Assemblée générale: La levée immédiate du blocus imposé à Cuba réclamée, à la même majorité écrasante, pour la vingt-huitième année consécutive

Avec 187 voix pour, l’opposition du Brésil, des États-Unis et d’Israël, et l’abstention de la Colombie et de l’Ukraine, l’Assemblée générale a adopté ce matin, pour la vingt-huitième année consécutive, la résolution annuelle sur la nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis, après avoir achevé son débat avec l’intervention du Ministre cubain des relations extérieures, M. Bruno Eduardo Rodríguez Parrilla.

Dans le préambule de la résolution, l’Assemblée générale rappelle les mesures prises par le Gouvernement des États-Unis en 2015 et en 2016 afin de modifier certains aspects de l’application du blocus, lesquelles contrastent avec celles appliquées depuis 2017. En 2015, a rappelé la République-Unie de Tanzanie, le monde saluait la décision historique et mémorable des États-Unis et de Cuba de rétablir leurs relations diplomatiques. Pour beaucoup d’entre nous, a-t-elle avoué, c’était le début d’une coexistence harmonieuse pleine d’espoir et d’attentes. Malheureusement, avec le temps, les espoirs se sont estompés et les attentes sur la levée de l’embargo qui condamne le peuple cubain depuis de nombreuses années, se sont évanouies. Ces derniers mois, a confirmé le Ministre cubain, le Gouvernement du Président Donald J. Trump a intensifié son agression et ouvert la voie à des procès, devant ses tribunaux, contre des entités cubaines, nord-américaines et de pays tiers, en vertu du titre III de la loi « Helms-Burton ».

L’Assemblée générale se dit d’ailleurs préoccupée, dans sa résolution, par le fait que des États continuent d’adopter et d’appliquer des lois et règlements, tels que la loi dite « Helms-Burton » du 12 mars 1996, dont les effets extraterritoriaux portent atteinte à la souveraineté d’autres États et aux intérêts légitimes d’entités ou de personnes relevant de leur juridiction ainsi qu’à la liberté du commerce et de la navigation.[…]

https://www.un.org/press/fr/2019/ag12212.doc.htm

ou encore ça :

Levée de l’embargo contre Cuba !
https://nouveaupartianticapitaliste.org/actualite/international/levee-de-lembargo-contre-cuba

Tous les pays de la planète, tous régimes confondus, sont indignés du sort fait à Cuba par l’impérialisme américain, sauf bien sûr le Brésil, les États-Unis et Israël, curieux, non ? Quant à la Colombie et l’Ukraine, elles ont vendu leurs votes contre des avantages de Trump.

Mais on a des "libertaires" ici qui n’ont même pas besoin d’être payés pour être les idiots utiles de Trump en ne parlant de Cuba que pour ses aspects négatifs et en empêchant toute voix différente.


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