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Ils marchandent avec notre sommeil... soyons leurs pires cauchemars !

posté le 04/03/22 par Tony Mots-clés  logement / squats / urbanisme 

Ils marchandent avec notre sommeil….

Début janvier 2022, un infâme marchand de sommeil du quartier Lemonnier à Bruxelles, se fait tuer, à coup de couteaux, par un des locataires. Le quartier se souvient du proprio : location de petites chambres insalubres à des prix exorbitants, et un mode d’emploi : la pression et la menace.

Les journaux parlent de drame, de quelque chose d’incompréhensible, de criminelle. Ils placent le propriétaire dans un rôle de « victime ». C’est leur boulot de nous brouiller le cerveau, de nous fabriquer des œillères, pour qu’on ne voit plus ce qui saute pourtant aux yeux. On n’est pas dupe - c’est vrai que c’est un drame, et le drame c’est ce qui nous tue tous les jours à petit feu : c’est de vivre l’humiliation de devoir payer un loyer à des vautours, c’est de tomber malade à cause de l’insalubrité, c’est de subir des menaces d’expulsion, c’est d’être foutu.e dehors.

On n’a pas besoin de connaître les personnes en question, ni le contexte exact dans lequel les actes se sont déroulés pour comprendre de quoi il s’agit : la résistance contre un propriétaire exploiteur de merde. Cet acte n’est pas isolé ; il se comprend dans un contexte plus global – celui de la propriété privée, de l’obligation de payer des sommes énormes juste pour se loger, des rapports de pouvoir entre propriétaires et locataires (ou autres usagers de l’espace), le pourrissement conscient et voulu de certains quartiers, et l’embourgeoisement d’autres. L’État, le Capital et leurs agents exploiteur.e.s d’un côté et nous de l’autre.

La question du logement est essentielle et vitale dans nos vies. On a toutes et tous besoin de se loger, et pourtant, si on n’a pas hérité de papa et maman, on se voit refuser l’accès à un logement digne de ce nom. On vend notre temps de vie aux patron.ne.s, juste pour pouvoir vivre : manger et se loger. Mais ce que cet acte nous enseigne, c’est que face à cette situation, on n’est pas désarmé.e. On peut ne plus être des victimes.

Pour la grève des loyers, la résistance aux expulsions, l’occupation des bâtiments (vides), le rêve d’un monde sans propriété, ni propriétaires, ni patron.ne.s. Retournons le rapport de force.

… Soyons leurs pires cauchemars !

Äffiche à imprimer et diffuser partout !!


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