Les parties civiles ont été bien en peine de démontrer jeudi à Metz que d’une part les faits reprochés à Richard Strogosz n’étaient pas prescrits, comme l’a jugé le tribunal de Metz en première instance, et de prouver d’autre part leur recevabilité. La Cour d’appel rendra son jugement le 28 février prochain.

Tandis qu’une cinquantaine de militants venus de plusieurs régions de France manifestaient sous une pluie battante pour la liberté d’expression, contre le colonialisme israélien et pour la relaxe de Richard Strogosz, son avocate Me Liliane Glock a démontré dans sa plaidoierie que les faits reprochés au prévenu étaient bel et bien prescrits, comme cela avait été jugé en première instance.

Les parties civiles ont été très en peine de justifier de leur intérêt à agir, la personne mise en cause dans le courrier litigieux étant une société israélienne, non présente dans la procédure.

Lesdites parties civiles se sont essentiellement perdues dans des développements de nature générale sur le caractère soi-disant répréhensible du boycott, opposé à la soi-disant légitimité de la politique israélienne, en contestant ce faisant le crime de colonisation…

Si cette mauvaise foi est concevable de la part des parties civiles qui poursuivent un objectif évident d’entrave à la liberté d’expression, le fait que le Parquet renonce à toute objectivité pour soutenir ces arguments démontre à quel point ce procès était politique et ne relève pas de la volonté de sanctionner une prétendue infraction.

L’arrêt de la Cour d’appel sera rendu le 28 février 2018, mais il n’est cependant pas exclu que soit prononcé un sursis à statuer en attente d’une décision de la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui est saisie d’une affaire présentant des similitudes.

http://www.europalestine.com/spip.php?article13844