Agressions transphobes à Lyon, une de plus, ça suffit !
Les agresseurs, une dizaine de jeunes hommes, s’en sont pris verbalement et physiquement à elles du fait de leur transidentité. Ils ont commencé par les insulter (« sale pédé, sale blédard rentre chez toi, t’as rien à faire en France »), puis les ont frappées avec des armes (bouteille en verre, bâton) et poursuivies alors qu’elles courraient pour rejoindre le Centre. Ils ont déguerpi lorsque des membres des assos sont sorti-e-*-s pour les mettre à l’abri.
Ces violences ont suivi une série d’injures répétées tout au long de la soirée : durant l’intégralité de la soirée, au moindre pied mis en dehors du centre, et même en restant derrière des grilles, nous avons dû faire face à un flot incessant d’insultes LGBTQIAphobes de la part des passant-e-*-s.
Tout ce qui s’est passé à cette soirée, c’est ce que nous vivons tous les jours, c’est l’oppression systématique que nous subissons tout-e-s en tant que personnes LGBTQIA+ : dans la rue nous devons nous cacher pour nous embrasser, on ne peut pas se tenir la main, nous ne pouvons pas nous habiller comme nous le voulons, entre autres exemples, car nous vivons sous menace perpétuelle d’agression. L’espace public ne l’est pas pour tout le monde.
Les deux organisations appellent à encore plus de vigilance et de proximité avec les personnes les plus exposées aux agressions de notre communauté : les femmes, les personnes trans et non-binaires, les queers, et les personnes racisé-e-*-s. Nous demandons aux membres des associations de défense et de soutien aux personnes LGBTQIA+ de s’organiser et se mobiliser pour accompagner ces personnes le mieux possible, notamment lors de sorties à risques (boîtes de nuit, soirées, événements dans des lieux isolés).
Nous ajoutons que la situation appelle une attitude radicale de notre part :
création systématique d’espaces safe en non-mixité en soirée
cours d’auto-défense organisés par 2MSG, The BIG Tape et le Pink Bloc dès le début 2018, pour toutes les personnes concernées, afin de diffuser les modes de résistance concrète aux oppressions et de former ces mêmes personnes sur les moyens de répliquer en cas de situation violente.
appel à une AG de lutte en vue d’une manifestation, vendredi 12 janvier à 19h30 (information sur le lieu à suivre).
Plus d’informations très prochainement.