Au coeur du projet : les CRS. Dont cinq acteurs endossent le rôle, jusqu’au bout, sans chercher à dénoncer ni se distancier. Reprenant gestes, armes, tenues, actions, ils se donnent à fond !
Comment un artiste peut-il en arriver là ? Dans la première partie, une troupe cherche un biais pour évoquer le rapport entre art et politique. Entre l’actualité qui commande leurs révoltes personnelles, et la mémoire du théâtre qui les institue artistes, ils arpentent le plateau, et l’envers de l’histoire contemporaine. D’associations en bifurcations ils tâtonnent, shakespearent, s’égarent, se reprennent. Apparaît le fil d’Ariane. Le CRS.
A prendre le rôle au sérieux on s’expose aux dérapages ! Voici nos acteurs devant la justice. Provocation à la désobéissance ? Atteinte à l’ordre public ? De quoi peut-on sérieusement accuser des acteurs mettant en exercice leur entrainement de CRS ?
Documentaire, mise en jeu du répertoire, pièce dans la pièce, théâtre-action, épopée, drame, farce... Chavirant de registre
en registre, La beauté du geste est une exploration rugueuse et virtuose du théâtre du pouvoir et des pouvoirs du théâtre.