Le capitalisme nous rend malades !
Ce 24 février, une manifestation a traversé le Campus de l’ULB et le Boulevard de la Plaine jusqu’au siège de Pfizer, dont l’accès a été enchainé et enfumé. Il s’agit d’une réponse à l’administration de la crise sanitaire par les gouvernements. Ceux-ci poursuivent leur destruction des services de santé et enterrent toute perspective de solution collective à la crise sanitaire, en particulier en n’exigeant pas de lever les brevets qui assurent les profits de l’industrie pharmaceutique, de Pfizer en particulier.
Comme toute société capitaliste (de l’industrie pharmaceutique en particulier), Pfizer sacrifie tout au profit. Ses priorités ? Exploitation du travail, licenciements et délocalisation, pollution de l’air et de l’eau, trafic d’influences (400 millions €/an de lobbying rien que pour l’UE), rétention d’information, manipulation d’information sur la qualité de leurs ingrédients et produits. Ses tests sauvages au Nigeria (scandale Trovan) ont entrainé le décès d’enfants. Ces 20 dernières années, Pfizer a été condamné à plus de 10 milliards de dollars d’amende. Les brevets qui assurent leurs profits empêchent l’accès aux soins pour des centaines de millions de personnes.
La recherche scientifique, largement financée avec des deniers publics, est soumise à la loi des actionnaires de sociétés telle Pfizer. Comment dès lors s’étonner de la défiance envers les vaccins ?
La réponse du pouvoir est d’abord brutale : répression, couvre-feu, CST et, peut-être, pass vaccinal. Elle masque la destruction du système de soins qui a alimenté la crise sanitaire.
La réponse du pouvoir est aussi arbitraire et soumise aux impératifs économiques : laisser les maisons de retraite se transformer en mouroirs pour retourner se contaminer au travail, faire tourner les agences de publicité et fermer les théâtres.
Cette brutalité et cet arbitraire nourrissent les discours réactionnaires et fascistes, où la liberté individuelle est opposée à l’intérêt collectif.
D’autre part, la propagation du COVID-19 est le résultat de la destruction de zones naturelles. Bruxelles connaît ce phénomène en divers endroits : malgré les oppositions, une zone naturelle du Campus de la Plaine a été sacrifiée pour du logement de luxe. Symboliquement, la manifestation a débuté en taguant ces immeubles et en dénonçant la collusion entre l’université et le capital, au profit de quelques un.e.s, au détriment des autres.