Action de soutien à Cristianny Fernandes de Souza et à toutes les femmes sans-papiers

Dans la nuit de vendredi à samedi, des messages ont été collés dans les rues de Bruxelles : « Justice pour Cristianny Fernandes de Souza, solidarité avec les femmes sans-papiers, à bas les frontières et le patriarcat  ».

L’action fait suite au meurtre de cette travailleuse brésilienne sans-papiers décédée d’un cancer du col de l’utérus, conséquence de viols répétés par son patron sur son lieu de travail.

Cristianny était venue en Belgique pour être travailleuse domestique au domicile de celui qui est devenu son agresseur. À peine arrivée sur son lieu de travail, elle s’est retrouvée séquestrée, subissant les abus de son patron.

Les coupables de ce drame sont multiples. Au-delà de son agresseur, il y a l’État belge et ses institutions garantes des politiques migratoires toujours plus répressives. Ces politiques maintiennent les personnes considérées comme illégitimes sur le territoire belge dans une situation de vulnérabilité extrême.

Si les dispositifs de protection des personnes cibles de violences patriarcales sont déjà faibles et dérisoires, ils le sont encore plus pour les personnes qui ne disposent pas de titre de séjour.

Depuis le 23 mai, plus de 450 personnes sans-papiers sont en grève de la faim pour revendiquer la régularisation : cela fait aujourd’hui 20 jours, et pour seule réponse, le gouvernement ne témoigne que du mépris.

La nuit dernière, ce sont donc l’Office des Étrangers, le quartier de la Commission européenne et le bureau du secrétaire d’État à l’asile et la migration, Sammy Mahdi, qui ont été principalement ciblés par les colleur·euse·s.


publié le 12 juin 2021